La composition d’une toiture végétalisée
Un toit végétal est constitué essentiellement de cinq composantes. En partant du support de toit, on retrouve :
La structure porteuse.
Adaptée à tout type de bâtiment (neuf ou rénové, de la toiture du garage privatif à la toiture d’un bâtiment industriel), mais réservée aux toitures inaccessibles, la végétalisation peut être mise en œuvre sur tous supports : maçonnerie, béton, béton cellulaire, tôle d’acier nervuré (TAN) et bois.
Une étude de charges, prenant en compte les charges permanentes (pour lesquelles il est important de connaître le poids à rétention maximale en eau du complexe) et les charges d’exploitation, doit néanmoins être réalisée préalablement. Si les supports en béton peuvent a priori supporter tous les systèmes, les systèmes semi-intensifs (de 12 à 30 cm de substrat) sont généralement déconseillés sur les structures légères.
La végétalisation des toits de pente inférieure à 1 % pour le béton peut être pratiquée en ayant recours à un bon système de drainage. Pour les toitures en acier et en bois, la pente doit être de 3% minimum.
Une couche d’étanchéité.
Comme pour toute toiture, elle est essentielle. L’importance de la couche d’étanchéité ne doit jamais être sous-estimée ; Elle doit être adaptées à la végétalisation et parfaitement posée car les réparations éventuelles peuvent être plus longues dans le cas d’une végétalisation classique (non modulaire). Le complexe d’étanchéité doit être résistant à la compression et aux racines.Certaines membranes bitumineuses SBS (éventuellement APP) acceptent la végétalisation dans leurs versions « anti-racine ». Il est aussi possible de mettre en œuvre des étanchéités en polyoléfine dites TPO ou FPO (cartouche éthylène propylène + polypropylène), en caoutchouc synthétique EPDM et en PVC. L’EPDM ayant l’avantage d’être anti-racine par nature.
Une couche de drainage et de filtration.
En cas d’excédent d’eau, une couche filtrante permet l’évacuation des eaux résiduelles. Cette couche peut être de différentes natures : plaque de drainage à réservoirs, galets ou pouzzolane.
Une couche filtrante est primordiale. Sans elle, le substrat risque de perdre ses qualités à cause des lessivages répétitifs liés aux intempéries.
Un substrat adapté.
La terre naturelle devient trop lourde quand elle se gorge d’eau. L’utilisation d’un substrat spécialement adapté aux toitures végétales est primordiale. En effet la qualité intrinsèque du substrat est l’élément majeur pour la bonne tenue de votre toiture verte. Il doit assurer:
– un bon drainage afin d’absorber les eaux de pluies y compris celles d’orages ;
– une bonne tenue structurale dans le temps et ne pas s’affaisser ;
– la fixation des éléments nutritifs que les végétaux pourront absorber tout au long de leur croissance.
Une couche végétale.
Le choix de végétalisation est effectué en fonction du climat de la région, de la pente du toit, de l’épaisseur du substrat et de l’ensoleillement général.
On privilégiera les plantes vivaces très résistantes aux températures extrêmes et qui s’implanteront rapidement pour couvrir les surfaces de sol afin de réduire son dessèchement par le soleil et le vent.
Les plantes couvre-sols (du type Sedum) ont par ailleurs l’avantage de laisser peu de place aux herbes sauvages ou indésirables et de réduire ainsi l’entretien de la toiture.
Téléchargements :
Pour plus d’informations, retrouvez les règles professionnelles pour la conception et la réalisation des terrasses et toitures végétalisées (Édition 2007).